Michael Bastow Cavalière blessures cachées drawing dessin

Cavalière (blessures cachées), 2012

pastel et feuille d'or sur papier/pastel and gold leaf on paper

144 x 55 cm

C’est après avoir visité une exposition au Louvre consacrée aux cours impériales françaises et chinoises au XVIIIème siècle que j’ai débuté cette série.

 

J’ai été particulièrement frappé par les portraits de l’empereur Qianlong (et plus tard par ceux de son épouse l’Impératrice Xiao Xian) peints par le jésuite Giuseppe Castiglione. Ce sont des portraits de face, sans modelage ni clair-obscur puisque l’Empereur pensait qu’ils rendaient son visage sale, avec une attention portée aux détails et aux tissus typique de la peinture de la Renaissance. Il y avait également une impressionnante série de portraits de chevaux que l’Empereur avait reçus en cadeau.

 

Ces pastels sont tous des portraits imaginaires. Traditionnellement, les femmes dans la cour impériale n’étaient jamais dessinées d’après nature mais d’après une série de signes morphologiques similaires à ceux aujourd’hui utilisés par la police pour réaliser des "portrait robots" ; elle a un visage de forme A, un nez de forme C, une bouche de forme F, etc.

 

Après le premier couple de ces "portraits" imaginaires, j’ai commencé à visualiser toute une armée de femmes, d’impératrices, de courtisanes et de guerrières aussi bien adolescentes qu’adultes (elles ont manifestement existées), alignées en rangée comme l’armée en terre-cuite dans la tombe de Qin Shi Huang.

          

It was after a visit to an exhibition at the Louvre on the French and Chinese imperial courts in the eighteenth century that I started this series.

 

I was particularly struck by the portraits of the emperor Qianlong (and later by those of his wife the empress Xiao Xian) painted by the jesuit Giuseppe Castiglione. These were frontal portraits with no modelling or chiaroscuro, which the emperor thought made his face look dirty, combined with the attention to detail and fabric typical of renaissance painting. There were also an impressive series of portraits of the horses that the emperor had received as gifts.

 

These pastels are all imaginary portraits. Traditionally women in the imperial court were never drawn from life but from a series of coded indications similar to those used now by the police to make their "portrait robots", she has a face shape A, a nose shape C , mouth shape F etc .

 

After the first couple of these imaginary "portraits" I started to visualize a whole army of women, empresses, courtesans, warriors both adolescent and adult (they evidently existed), ranged in rows like the terracotta army in the tomb of Qin Shi Huang.

 

Michael Bastow