María Dávila Absence II painting peinture

Absence II, 2015

huile sur panneau/oil on board

146 x 97 cm

Jean-Marie Oger est très heureux de représenter l'artiste María Dávila.

 

Née en 1990 à Malaga, María Dávila est une jeune peintre espagnole, lauréate de plusieurs prix artistiques et poursuivant actuellement une thèse de doctorat à l’université de Grenade.

 

María Dávila travaille par série, chacune étant le résultat d’une rigoureuse recherche basée sur un matériau photographique ou cinématographique: archives familiales, images issues de films ou de documentaires. A contrario, l’acte créatif est particulièrement rapide. Une première couche de blanc, suivie de plusieurs couches noires ou colorées. Puis, avant que la peinture ne sèche, la surface est frottée au chiffon pour révéler un jeu d’ombre et de lumière, dégager une richesse de nuances donnant sa dynamique au tableau. Une méthode qui n’autorise ni repentir ni hésitation.

 

En guise d’introduction à son travail, sa série "Dramatis personae" a pour sujet le fait de regarder et d’être regardé dans la construction de l’identité, à travers une forme de cinéma privilégiant une (dé)construction narrative, comme les films surréalistes ou la Nouvelle vague. De l’arrêt sur image utilisé comme modèle, María Dávila ne garde qu’une idée, un gros plan sur un ou deux personnages, simplifiant l’arrière-plan, brouillant des objets ou faisant disparaître des éléments décoratifs. Elle décontextualise pour mieux voir, suspend la narration pour comparer ce qui demeure en mouvement dans l’image fixe et encore réel hors de la fiction.

 

Ses personnages apparaissent souvent statufiés dans un geste interrogateur, un regard absorbé, laissant parfois échapper une parole énigmatique. Sorte de présences fantomatiques. A l’unisson d’une esthétique floue et grisaille - aussi instable que la perception - rappelant l’origine spectrale associée à toute représentation du visible. Son travail nous renvoie sans cesse à l’œuvre d’art comme espace de l’ineffable et à notre condition de spectateur, frustré dans nos désirs et nos attentes par le silence de la peinture. Mais il se veut aussi révélation, écran de projection de nos fantasmes, invitation à tester l’illusion.

          

Jean-Marie Oger is very pleased to now represent artist María Dávila (b.1990).

 

María Dávila is a young Spanish painter, winner of several artistic awards and currently preparing a PhD thesis at the University of Granada.

 

María Dávila works by series, each one is the result of a meticulous research based on photographic or cinematographic material: family archives, still from movies or documentary films. A contrario, her creative process is particularly fast. A first white primer paint, followed by black or colored layers. And then, before drying, the surface is rubbed with a rag to reveal dynamic light areas and a vibrant richness of tones. A process which demands no hesitation or pentimento.

 

As an introduction to her work, the "Dramatis personae" series deals with the act of looking and being looked at in the construction of identity, through a dialogue with a cinematographic form based on narrative (de)construction such as Surrealist or Nouvelle Vague films. From the still used as model, María Dávila just keeps an idea, a close-up on one or two characters, simplifying backgrounds, blurring objects or removing decorative elements. She decontextualizes to see better, she suspends narration to compare what remains in motion in the frozen picture and still real out of fiction.

 

Her protagonists often appear statufied in an interrogative gesture, an absorbed glance, sometimes delivering enigmatic words. Some sort of ghostly presences, reinforced by a blurred and grisaille aesthetic - as unstable as perception - which reminds the spectral origin associated to every representation of the visible. Her painting refers continuously to the artwork as area of the ineffable and to our condition of viewer, frustrated in our desires and expectations by the silence of painting. But it also claims to be revelation, projection screen for our fantasies, invitation to test illusion.