Jürg Kreienbühl Maurice et Boulon painting peinture

Maurice et Boulon, 1968

vinyl sur toile/vinyl on canvas

232 x 200 cm

L'exposition est centrée sur la période des années 60/70 du peintre Jürg Kreienbühl (1932-2007) qui, après avoir quitté Bâle et sa Suisse natale, va "s'installer" dans les bidonvilles alors nombreux dans le quart nord-ouest de Paris (Argenteuil, Colombes, Bezons, Gennevilliers, Carrières-sur-Seine, Nanterre). Établissant son atelier dans la carcasse d'un autobus, puis dans une vieille caravane, il représente sur le motif, tout à la fois fiévreusement et méticuleusement, cette banlieue en plein chaos et les laissés-pour-compte des Trente Glorieuses (dont l'emblème est le quartier d'affaires de la Défense qui s'érige à deux pas) : Portugais, Algériens, Gitans, Roms, Polonais, et Français – tous clochards, ferrailleurs, chiffonniers ou ouvriers. Sans pathos, hors de tout jugement moral et sans théoriser. Le tableau de 1968 "Maurice et Boulon" (assurément son chef-d'œuvre) contient tout entier son art de l'exactitude qui ne répond qu'à une seule règle : "Ni dieux ni culture, seulement l'existence à nu". Ce sont les mots de Jürg Kreienbühl.

          

The exhibition is focused on the 1960/1970 period of the painter Jürg Kreienbühl (1932-2007) who, after leaving Basel and his native Switzerland, "settles" in the slums, quite numerous at the time in the North-West of Paris (Argenteuil, Colombes, Bezons, Gennevilliers, Carrières-sur-Seine, Nanterre). Setting up his studio in a bus’ carcass and then in an old caravan, he paints from nature, both feverishly and meticulously, this suburb in chaos and the social outcasts of the Trente Glorieuses (whose symbol is the business district of La Défense very nearby): Portuguese, Algerian, Gypsies, Poles and French people – all vagrants, scrap merchants, ragmen or workers. Without pathos, moral judgment or theorization. The painting dated 1968 "Maurice et Boulon" (doubtlessly his masterpiece) contains all his art of exactitude that only responds to one rule:  “Neither God nor culture, only bare life”. There are Jürg Kreienbühl’s words.