Francine Van Hove  Avec Georges de La Tour 2019 peinture painting

Avec Georges de La Tour, 2019

huile sur toile/oil on canvas

33 x 46 cm

Francine Van Hove C'est moi ? 2020 peinture painting

C'est moi ?, 2020

huile sur toile/oil on canvas

73 x 100 cm

Francine Van Hove L'Oeil en Coulisse 2020 peinture painting

L'Oeil en Coulisse, 2020

huile sur toile/oil on canvas

30 x 30 cm

Francine Van Hove Anna Karénine 2020 peinture painting

Anna Karénine, 2020

huile sur toile/oil on canvas

40 x 80 cm

Francine Van Hove Il pleut au Luco 2017 peinture painting

Il pleut au Luco, 2017

huile sur toile/oil on canvas

46 x 61 cm

Francine Van Hove Les Deux Parapluies 2018 peinture painting

Les Deux Parapluies, 2018

huile sur toile/oil on canvas

54 x 73 cm

Francine Van Hove Mano a mano 2017 peinture painting

Mano a mano, 2017

huile sur toile/oil on canvas

50 x 73 cm

Francine Van Hove Café-miroir 2019 peinture painting

Café-miroir, 2019

huile sur toile/oil on canvas

46 x 55 cm

Francine Van Hove Avec Mona Lisa 2017 peinture painting

Avec Mona Lisa, 2017

huile sur toile/oil on canvas

46 x 65 cm

Francine Van Hove Prunes bleues, Prunes jaunes 2017 peinture painting

Prunes bleues, Prunes jaunes, 2017

huile sur toile/oil on canvas

65 x 92 cm

Francine Van Hove Petit-déjeuner aux clémentines 2020 peinture painting

Petit-déjeuner aux clémentines, 2020

huile sur toile/oil on canvas

73 x 116 cm

Francine Van Hove Blue Camille 2017 peinture painting

Blue Camille, 2017

huile sur toile/oil on canvas

60 x 60 cm

Van Hove

Du côté de chez soi

28 septembre - 9 octobre 2021

Cette nouvelle exposition de Francine Van Hove réunit un corpus de peintures récentes et s’accompagne de la publication d’une nouvelle monographie sur sa production des quinze dernières années.

 

Née en 1942 à Paris où elle vit et travaille, Francine Van Hove n’a cessé depuis les années 70 de s’inscrire dans une peinture exclusivement figurative et féminine, intimiste, d’une virtuosité proche des maîtres anciens.

 

Van Hove élabore ses compositions en collaboration avec ses modèles, toujours de jeunes femmes, en partant d’une idée de sujet. De longues heures de pose sont nécessaires pour la mise au point des attitudes en dessin (à la pierre noire ou au pastel) et pour l’exécution finale à l’huile sur toile. Le décor de son atelier parisien, délocalisé dans son jardin à la campagne aux beaux jours, ne tolère que le strict nécessaire : dessins scotchés aux murs, meubles chinés, coussins, gourmandises, service à thé ou à café, éditions anciennes de romans ou de livres d’art… Ces motifs récurrents, ces natures mortes insérées dans le tableau, constituent un genre de personnages à part entière ; débarrassés de toute référence envahissante au temps présent, ces objets familiers participent à l’abandon nonchalant de ces modèles à la beauté classique.

 

Ici, les gestes ordinaires du quotidien - se lever, lire, se coiffer, réfléchir, s’assoupir - sont embellis. Tout est seulement effleuré, délicatement, du bout des doigts ou du bout des lèvres, à travers des yeux souvent mi-clos. Dans ces précieux instants, le temps est silencieusement suspendu. Ces jeunes femmes transposent sans emphase les nobles attitudes des Madones dans des scènes de la vie domestique, éclairées d’une douce lumière propice à la rêverie. Entre mystère et simplicité, perfection formelle et registre anecdotique, la peinture de Van Hove cherche à saisir la quintessence de la féminité.

 

Le résultat, classique, s’affranchit de toute interprétation narrative ; sa motivation est exclusivement visuelle. Van Hove se refuse à donner un sens à ses œuvres, sinon la nécessité impérieuse de créer, contre l’angoisse, "des peintures comme des fenêtres ouvertes sur un monde imaginaire tellement proche du réel qu’on doit pouvoir les confondre avec celui-ci". C’est la description d’une bulle sans la moindre aspérité, encapsulée hors du temps, où les corps sont idéalisés : une sorte de paradis intime et patiemment érigé qui se tient à distance de l’agitation, imperméable à toutes les injonctions du monde. L’apparence de bonheur - car son travail n’est pas dénué de mélancolie - vient de savoir demeurer en repos, chez soi. En ce sens, sa peinture s’affirme comme un moyen et un but. Un idéal de sagesse, en somme…

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This new solo show of Francine Van Hove gathers a body of her recent paintings and is accompanied by the publication of a new monograph of her work over the past fifteen years.

 

Born in 1942 in Paris where she lives and works, Van Hove has not stopped since the 1970s to be in keeping with an exclusively figurative and feminine painting, intimist, with a virtuosity close to the one of Old Masters.

 

Van Hove develops her compositions, based on an idea of ​​subject, in collaboration with her models who are always young women. A long time of pose is necessary for translating attitudes into drawing (pierre noire or pastel) and for the final execution in oil on canvas. The decor of her Parisian studio, relocated to her garden in the countryside in Summer, only tolerates the bare minimum: drawings taped to the walls, antique furnitures, cushions, something sweet, tea or coffee sets, old editions of novel or art book… These recurring motifs, these still lifes inserted in the painting, constitute a kind of characters in their own right; stripped of any intrusive reference to the present time, these familiar objects participate in the nonchalant abandon of these models of classical beauty.

 

Ordinary everyday gestures - getting up, reading, dolling up, thinking, dozing off - are here prettified. Everything is only and delicately touched with the fingertips or the tip of lips, often through half-open eyes. In these precious moments, time is silently suspended. These young women transpose without emphasis the noble attitudes of Madonnas in scenes of domestic life lit by a soft light that favours daydream. Between mystery and simplicity, formal perfection and anecdotal register, Van Hove's painting seeks to capture the quintessence of femininity.

 

The result, classic, frees itself from any narrative interpretation: her motivations are exclusively visual. Van Hove refuses to give a meaning to her works other than the imperative need to create, against anguish, "paintings which are meant to be windows open on an imaginary world, so close to the real world that they can be mistaken for it". It is the description of a bubble without the slightest roughness, encapsulated out of time, where the bodies are idealized: a kind of intimate paradise patiently built that keeps itself at a distance from hustle and bustle, impermeable to all the world’s injunctions. The appearance of happiness - for her work is not devoid of melancholy - comes from being able to rest, at home. In a sense, her painting asserts itself as a means and a goal. An ideal of wisdom, in short ...

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Adresse/Location

16 rue Guénégaud 

75006 Paris

Selected Press

Le Littéraire Jean-Paul Gavard-Perret

Le tout est propice à la rêverie dans une perfection formelle de la quintessence de la féminité.