
La galerie Jean-Marie Oger est heureuse de proposer une nouvelle exposition de Michael Bastow, centrée sur une série de nus dessinés pendant ces deux dernières années de pandémie.
Seul dans son atelier du sud de la France, il a créé ces pastels sans recourir à des modèles mais en utilisant comme support une centaine de portraits de nu qu’il avait réalisés à Paris dans les années 80 et 90. Ces modèles étant ses amies, il se dégage de ces dessins une impression de complicité et de provocation. Leurs poses suggestives placent le regardeur au cœur de la relation ambiguë entre l’artiste et le modèle. Michael Bastow réinterprète le mythe de Pygmalion ; dans ces visions factices, ce sont les spectateurs qui deviennent les marionnettes de leurs propres fantasmes.
“Ces pastels sont mes dessins de confinement. Pendant deux ans, ils ont été punaisés aux murs de mon atelier pour mûrir en quelque sorte. De temps à autre, ils ont été décrochés pour être ‘amenés plus loin’ pour reprendre une expression du peintre australien Asher Bilu. Ce processus pouvait être répété plusieurs fois. Chaque itération a été photographiée et datée.
Ces œuvres font référence à certains de mes nus préférés de l’histoire de l’art, les odalisques de Matisse, notamment ses dessins et la pose qu’il a utilisés pour son ‘Nu bleu (Souvenir de Biskra)’. Il y a aussi des mentions à Manet, Courbet et Rodin, mais aussi à l’érotisme subtil et la fausse pudeur des artistes de la Renaissance comme dans le 'Danaé' de Titien. La série Kindergarten avec le nez de Pinocchio fait allusion au travail des expressionnistes allemands Beckmann, Heckel et Grosz.
Ces pastels ont été réalisés de mémoire et d’après des dessins de modèles exécutés quand j’habitais à Paris. J’ai inventé certains des personnages en combinant des éléments de plusieurs dessins, visages, mains, poitrines, vulves, etc. Cela génère un dynamisme différent de celui des esquisses d’origine. Le simple déplacement des mains peut érotiser une pose relativement anodine, comme l’a démontré Rodin par ses multiples recombinaisons, transformations et recompositions issues de ce qu’il appelait ses ‘abattis’.”
Michael Bastow
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Galerie Jean-Marie Oger is pleased to present a new solo show of Michael Bastow focused on a series of nudes drawn over the last two years during the pandemic.
Alone in his studio in the south of France, he has created these pastels without models but he has used as a base the hundreds of nude portraits he made in Paris in the 80’s and 90’s. As these models were his friends, there is a sense of complicity and provocation in the drawings. Their suggestive poses place the viewer at the heart of the equivocal relation between the artist and the model. Michael Bastow reinterprets the myth of Pygmalion in that, in these artificial visions, the viewer becomes a puppet of his own fantasies.
“These pastels are my confinement drawings. For the last two years, they have been pinned to the walls of my studio to ripen in a way. From time to time, they have been unpinned to be ‘taken further forward’ to use an expression of the Australian painter Asher Bilu. This process could be repeated over and over. Each iteration was photographed and dated.
These works refer to some of my favourite nudes in the history of art, the odalisques of Matisse, especially the drawings and the pose he used in his ‘Nu Bleu (Souvenir de Biskra)’. There are also references to Manet, Courbet and Rodin, and to the subtle eroticism and false modesty of the Renaissance artists, particularly in the 'Danae' by Titian. The kindergarten series with Pinocchio’s nose alludes to the work of the German expressionist artists Beckmann, Heckel and Grosz.
The pastels are done from memory and from the model drawings I did while living in Paris. I have invented some of the personages by combining elements from different drawings, faces, hands, breasts, vulvas, etc. This creates a dynamism different from that in the original sketches. The simple replacing of hands can eroticise an otherwise anodyne pose, as Rodin showed with his numerous recombinations, transforming and recomposing figures from what he called his ‘abattis’.”
Michael Bastow
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Vernissage/Opening:
Jeudi 31 mars de 18h à 21h
Horaires/Hours:
Du mardi au samedi de 11h à 19h
Adresse/Location:
16 rue Guénégaud 75006 Paris