Marcos Uriondo

Né en 1990 (Espagne), il étudie actuellement aux Beaux-Arts de Marseille.

 

Marcos Uriondo développe une oeuvre protéiforme - dessins, peintures, collages, sculptures, installations - à l’image de la diversité des thèmes qu’il aborde avec gravité et humour : le paysage, la nature et les nouvelles technologies, la condition d’artiste, le monde du travail, l’alimentation…

 

Dans ses premières œuvres, il s’intéresse aux artéfacts glitch et à l’esthétique numérique, comme dans les "Textos" (dessins exécutés à la machine à écrire) et les peintures de paysages digitaux nommées d’après des codes couleurs html. Il poursuit ses recherches dans des peintures hybrides, centrées sur la perception de l’espace, dans lesquelles il cherche à reconstruire des lieux familiers à travers la mémoire et l’imagination. Conçues après un travail préparatoire sur ordinateur en combinant modèles 3D et collages, ces oeuvres juxtaposent des espaces neutres, des bribes d’éléments naturels (ciel, terre, forêt, souche) et des figures géométriques stylisées qui contrastent avec des photographies, des projections ou des morceaux de peintures figuratives. Comme un prolongement vers l’abstraction, la série de peintures "Jeu de mains" tend à fragmenter la référence au paysage au profit de sensations, de formes géomorphologiques ou d’objets naturels déformés à l’extrême, dans un jeu entre géométrique et organique, solide et fluide.

 

Au début des années 2020, il réalise des œuvres mêlant textes, objets du quotidien et matière organique. Mises en scène dans "L’exposition que j’aurais aimé vouloir faire", elles proposent un récit à la poésie absurde comme une mise en abîme de sa condition de jeune artiste au prise avec les contraintes du bilinguisme et du monde du travail. Le mythe de la Silicon Valley constitue le sujet de différentes oeuvres, comme les hand spinners de cryptomonnaie nommés "Lilies of the Valley" (sculptures en résine et aluminium), les "Stories Highlights" (peintures à l’huile sur bois en forme d’iPhone) et la sculpture "Stress" (silicone, lettres gonflables et canettes Monster). Dans ce travail, Marcos Uriondo s’interroge sur la nouvelle condition humaine, la façon de consommer et de travailler à l’heure de l’hyper-productivité et de la high-tech. 

 

Dans son atelier aux Beaux-Arts de Marseille où il a repris récemment ses études, il réalise des sculptures d’aliments très réalistes en résine et peinture - pizzas, döner kebab - qui deviennent les métaphores de la précarité étudiante, de la junk food et, de son corollaire, la quantité de déchets générés par cette industrie.

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Born in 1990 (Spain), he is currently studying at the Beaux-Arts in Marseille.

 

Marcos Uriondo develops a protean work - drawings, paintings, collages, sculptures, installations - reflecting the diversity of themes that he explores with seriousness and humour: landscape, nature and new technologies, artist's condition, working world, food…


In his early works, he shows an interest in glitch artifacts and digital aesthetics, such as "Textos" (typewriter drawings) and digital landscape paintings named after html color codes. He continues this research in hybrid paintings, focused on the perception of space, in which he seeks to reconstruct familiar places through memory and imagination. Designed after a preparatory work on computer by combining 3D models and collages, they juxtapose neutral spaces, snippets of natural elements (sky, earth, forest, stump) and stylized geometric figures that contrast with photographs, projections or pieces of figurative paintings. As a move towards abstraction, the series of paintings "Jeu de mains" tends to fragment the reference to the landscape in favor of sensations, geomorphological forms or natural objects deformed to the extreme, in a game between geometric and organic, solid and fluid.
 

At the beginning of the 2020s, he executes artworks combining texts, everyday objects and organic matter. Staged in "The exhibition that I would have liked to do", they offer an absurdly poetic story, like a mise en abyme of his condition as a young artist struggling with the constraints of bilingualism and the professional world. The myth of Silicon Valley is the subject of various works, such as cryptocurrency hand spinners called "Lilies of the Valley" (resin and aluminum sculptures), "Stories Highlights" (oil paintings on iPhone shaped wood) and the "Stress" sculpture (silicone, inflatable letters and Monster cans). In this corpus, Marcos Uriondo questions the new human condition, the way of consuming and working in the age of hyper-productivity and high-tech.


In his studio at the Beaux-Arts in Marseille where he has recently resumed his studies, he creates very realistic food sculptures in resin and paint - pizzas, döner kebab - which become metaphors for student precariousness, junk food and, its corollary, the amount of waste generated by this industry.

Selected Press

Point contemporain Lena Peyrard

Effectuant des allers-retours incessants entre une idée et son figuré, son terrain de jeu est celui du simulacre et de l’illusoire où les plans, les échelles et les matières se superposent. C’est alors que la surface plane d’une toile devient le lieu privilégié pour aborder la profondeur, ou bien encore que des objets domestiques deviennent les porte-paroles (au sens littéral) d’une rhétorique propre à l’artiste.

Slash/ Guillaume Benoit

Marcos Uriondo installe dans l’espace un décorum new age qui emprunte à une multitude d’esthétique le profil de ces lignes pour composer un paysage singulier.

Art Verge Yannis Kostarias

Story Behind The Artwork: interview with Marcos Uriondo about his painting "Jeu de mains: Ciseaux"